Et bien dans la série, je finis par jouer un peu avec les synthétiseurs dans mon ordi, voilà une version plutôt rock de Carrément des Quartes, que j’avais plutôt pensé au départ jouer avec un piano, un violon et un cajon…comme quoi !
La ronde des arrondissements
Voici le résultat de cette idée de jeu entre les quartes musicales, notre jardin quadrillé et le circuit qu’y tracent les arrondissements de Marseille
Chaque carré se voit attribuer une note, en montant quarte par quarte et en commençant en haut à gauche pour finir en bas à droite.
Ensuite dans chaque carré on donne une note par coin, toujours par quarte ascendante. Cela génère un accord de quatre sons par carré.
Et puis j’ai suivi la numérotation des arrondissements pour avoir une suite d’accords, en insérant un silence à chaque traversée de l’allée centrale.
Je me suis finalement résolu à m’amuser avec des synthétiseurs pour donner sons à tout ça. Je n’ai pas vraiment l’habitude de ce genre de chose, les synthétiseurs, et il m’a fallu du temps pour me convaincre à mettre sur ce blog cette affaire…
Évidemment le morceau est constitué de quatre cycles
le premier cycle comporte les notes fondamentales
puis viennent les accords au deuxième cycle
et enfin sur les deux derniers, j’ai ajouté une drôle de mélodie qui colle aux accords
Normalement ce genre de considérations fait partie de la cuisine interne et n’est pas dévoilé, un peu comme les graines, les semis qui restent en serre avant d’aller en pleine terre. Là, c’est entre jardinier.e.s carré.e.s que nous pouvons partager ces considérations géométriques.
La forme n’est pas définitive, l’instrumentation non plus, mais voilà l’état du morceau !
Merci Alain pour cette ronde carrée. Ce qui n’est pas banal
!
SO WHAT ?
ce matin ça gazouille entre les herbes bleutées de gel et les troncs dénudés colorés d’un bel orange que badigeonne les soleil levant. Et alors ? On fait quoi ? On se retrouve pour en causer ? Quand même nous avons œuvré pour la planète, gentiment, discrètement certes, mais à un moment ou à un autre on a mis les mains dans le cambouis, enfin, dans la terre ! Alors Anne, on fait quoi ?
Un si joli carré, reste de forêt amazonienne vue d’avion…
C’est “là où dorment les biches” un des 16 carrés qui sera exposé du 9 au 31 mars au cloître St Louis en Avignon. (Huile sur toile 100 x 100 cm) Et bien pour ce qui me concerne les effets collatéraux de l’expérience ont été fructueux !
En passant
Alpagué par les griffes de la nostalgie
je passais par là
ébloui par un bas soleil de décembre
quand soudain…
au détour d’un petit bois de fenouils
je découvre quelques vestiges archéologiques
fraîchement mis à jour.
Un canal moussu me conduit
à la naissance d’un jardinet de simples.
Je me recueille au passage devant un groupe de bonnes-mères
endormies sur la terre chaude
et un chant mystérieux semble me parvenir
à travers un semis d’écorces de pin.
Je suis sur terre et en parcours son épiderme régulièrement complanté de monolithes indéchiffrables balayés par le vent du Nord…
Tout ça semble tourner à une sorte d’ésotérisme jardinier, je quitte le lieu pour interroger les oracles.
Visions d'avenir
Le silence fait entendre la musique. Me voilà donc au coeur de l’automne, avec ce rythme nouveau. Et bientôt de nouvelles visions mais déjà un aperçu de ce qui pourrait être un jour, un livre carrément formidable.
Ici l’idée de deux photos superposées, l’une prise à Marseille dans la 4eme arrondissement, et l’autre sur le carré n°4. Le présent et le passé se tissant. L’un recouvrant l’autre et réciproquement.
Cette première tentative a été réalisée par Mathilde (carré 6). Elle m’a proposé de continuer à investir son carré avec une installation. Proposition que j’ai acceptée avec joie.
À suivre donc…
Le grand silence
Une année dépassée de peu et des parfums de nostalgie
jardin pluriel léché par les rayons du couchant
il attend, il veille le bel endormi
il balbutie son sommeil ses paumes tendus vers le ciel acide.
Ne meurt pas d’indifférence, oublié sous un manteau d’argent.
Vrac de pensées avant l'équinoxe et la clôture de nos saisons
J’écris à l’ombre des micocouliers, de retour de Marseille, face à nos carrés.
L’automne est là. Depuis ce matin. Malgré une chaleur d’été.
Seule la lumière a changé, alors que nous allons parvenir au point de
parfait équilibre jour-nuit.
Ce dimanche 23 septembre c’est l’équinoxe.
Le grand voyage vers. Lumière-ténèbres
Expérience annuelle et récurrente de notre transformation
Que s’est-il passé pour chacun d’entre nous
entre
ce samedi 22 septembre 2017
et
ce dimanche 23 septembre 2018 ?
Nous avons tous vécu une expérience particulière
de transformation.
Qu’en est-il de celle liée à notre propos poético-jardinier ?
Était-ce seulement une jolie idée ou véritablement le socle d’un devenir ?
Et comment ?
L’entrée dans une philosophie qui peut aussi changer le cours de la vie.
En vrac,
L’étonnement joyeux face à l’enthousiasme immédiat de tous les jardiniers.
L’attachement sensible à leur carré
La joie de nos retrouvailles à chacun de nos rendez-vous
La générosité et la créativité de chacun
La prise de conscience de l’ampleur de la tâche
La pertinence du comment faire le lien avec Marseille ? Du pourquoi ?
Mon interrogation sur la place des femmes dans mon héritage maternel.
Que voulaient ces femmes ? Qu’ont-elles fait pour être ?
Quel était leur lien à leurs terres ?
Quelle place ont-elles donné aux hommes, à l’amour, au féminin, à l’engagement,
à la connaissance, au politique, au spirituel, au religieux ?
Mystique transcendante, immanente ?
Thérèse, Rose-Marie, Mireille, Anne,
j’appartiens à ce carré au féminin qui m’a accompagnée durant ces quatre saisons.
Dans mes déambulations marseillaises. Dans les heures passées au jardin.
Je m’interroge sur ce qu’induit un lieu dans une histoire personnelle et collective.
Un individu dans une famille dans une ville. À la campagne.
J’ai vécu l’expérience de la matérialité d’un ancrage à travers le jardin .
Après la maison, aujourd’hui je m’attache au jardin. Notre dialogue existe.
L’enthousiasme de sentir ce collectif, moteur de mon installation ici
accompagnant mon désir de changement profond
Frottement des temporalités entre la nature et nous—qui en sommes, pourtant.
Nous ne sommes que lenteur, nous voulons la vitesse, l’immédiat et tout
nous pousse à cela
Long de rester dans la mobilisation d’un collectif, à distance pour la plupart
Court, très court—quatre saisons— même pour un jardin débutant
Je me suis interrogée sur :
Le sens individuel que chacun peut mettre dans un tel projet.
J’espère avoir quelques réponses au cours de ce week-end de clôture
Le sens du silence
et
Le lien à l’écrit, comment est-il ressenti par les autres
Le lien à l’image
Le lien aux sons
Que signifie pour chacun s’engager dans un tel projet ?
Pour moi,
c’est
la volonté d’inscrire une expérience poétique à long terme
de la poursuivre en solitaire.
avec le secret espoir que de loin en loin
les uns et les autres continuent à s’y intéresser.
Mon désir de partages et ma curiosité de l’avenir restent intacts.
Je découvre qu’on peut—un peu— guider la nature, mais qu’elle s’organise aussi, parfois—souvent
seule, avec beaucoup de grâce.
L’idée de déplacer les plantes à l’issue d’une année
me semble aujourd’hui être un choix difficile car
je me suis déjà attachée à observer leur évolution.
Et j’ai aussi beaucoup travaillé à m’en occuper
J’aimerais penser vraiment ce jardin. Comme les jardins du moyen âge. En chercher la nécessité.
La nécessité réelle, et symbolique.
Donc réelle
Je sens confusément qu’il faut de la patience et que mon inexpérience m’empêche d’envisager un ensemble. Je dois seulement me laisser guider par ce jardin. Être à son écoute. Le regarder. Le sentir. L’aimer comme un corps vivant.
Et être là.
Le livre en train de s’écrire tire sa matière de la forme de cette expérience.
Je ne sais pas véritablement ce qui se tisse à travers les lignes.
Dans la lenteur et la profondeur.
Dans l’être. La simplicité. L’opacité qui s’impose.
Conscience que j’ai de ne pas avoir laissé durant cette année
assez d’espace à ce seul projet.
Une question plus large, concrète et symbolique :
celle des frontières et de l’appartenance.
Le lien historique d’appartenance. Et le sentiment réel d’appartenance
J’ai un lien historique avec Marseille et la Méditerranée. Mais je me sens plus étrangère là-bas que sur cette terre où je vis depuis seize saisons.
Tiens, seize carrés, seize saisons !
Et Camus? Et l’Algérie?
Qu’en est-il des migrations, des déplacements, de la réalité et de l’avenir de ceux qui sont contraints. À migrer. À rester.
Comprendre qu’on peut venir d’ailleurs et se sentir chez soi
De qui est-on l’enfant ?
16ème arrondissement de Marseille
Mes démbulations pré-équinoxe s’arrêtent à l’Estaque. Je pense aux films de Guédigian. Les îles du Frioul seront pour plus tard, mais j’ai rempli mon contrat: celui de traverser TOUS les arrondissements entre les deux équinoxes d’automne. En équilibre donc. Sur mes deux pieds
Marseille me désoriente, j’y perds le nord. Sans arrêt, je ne sais plus où est la mer…je ne sais plus si j’aime cette ville, si elle m’effraie par son désordre et sa crasse. Ses cagoles et ses mafieux. Sa lumière infinie. Sa beauté. Ses légendes. Sa liberté. Ou sa sauvagerie
Et puis tous ces hommes sans femmes dans les cafés autour de la gare St Charles Un peu partout dans le centre. 1er, 2ème et terrible pauvreté du 3ème. Ces hommes, donc, attablés sous la lumière blanche des néons. Jouant aux cartes, aux dés. Buvant. Parlant fort. Je pense aux femmes qui cuisinent, lavent les enfants, tiennent la maison…
Celle qu’on appelle la première ville d’Afrique me fait voyager. Et beaucoup réfléchir aussi.
J’ai traversé le minuscule et ravissant cimetière de la treille. Vue la tombe de Marcel Pagnol et ça j’avoue que je ne m’y attendais pas. J’étais dans les collines, 11ème arrondissement, Les Camoins, La Treille, et soudain voilà Pagnol, Caubère, Le château de Bizune, celui que Marcel traversait avec Augustine et toute la petite famille…revu aussi la partie de cartes de la trilogie.
Vu aussi ce matin un lycée professionnel à l’Estaque gardé par au moins une vingtaine de policiers. On est bien loin de Pagnol…
Je quitte Marseille avec le sentiment que je commence à peine. C’est un peu comme les jardins. Il faut prendre le temps de s’enraciner. Ou du moins de chercher les miennes, celles des femmes de ma lignée
océan à la mer(e) et nos jardins
livre en cours, extrait
Jour 23 percées 4
Zone franche, les lignes sont aussi réalistes qu’un slip en titane.
Légères, solides. À bout de nerfs, les forteresses cèdent, l’été touche à sa fin. Nous aurons bien nos quatre saisons carrément accomplies autour de ces jardins roulant sous la lumière matinale. M’en éloigner, de loin de l’île regarder l’air ténébreux de la puissante phocéenne. La reine est passée rouge noire à la crapette. Les jardins grimpent en vagues alarmées jusqu’à ma terrasse de bois. Ronces, fleurs de liserons et bouquets de sauges odorantes. Nos murets ensablés. Mes collines sont vastes et rien de vous ne me déplaît. Je vous aime pour l’endroit où le tissu frappe lentement dans le vent. Où vous mettez la main contre ma jupe.
Vous retenez mon bras contre — s’il est possible de le faire mieux, alors je me perdrai [encore]. Et je rirai de vous aimer [toujours], entre cartons brisés et bateaux sur le flanc. Voix douce à l’écume d’un courant pâle. Horizon cendre bleuté en strates caresse la digue qui se tient torse nu face au large. Tétons pointés vers l’Amérique. Ou se retournant, l’Algérie. Jardins cardinaux—vents dominants d’une autre mer, degrés de nos ensoleillements intimes. Et nos pages à écrire dans la terre et les boues. Le sable et nos pétales ensemençant nos parcelles en plein ciel.
J’ai faim, il est midi
une correspondance
Chers jardiniers amis,
le terme de notre expérience commune se profile puisque nous nous retrouverons pour l’équinoxe d’automne le 23 septembre, c’est à dire…demain! Ces quatre saisons sont passées comme l’éclair et cette aventure commune comme un souffle léger. Aujourd’hui, après un printemps et un début d’été très dense pour moi, je tente de remettre à flot le blog, les images et surtout de faire un peu d’espace à ce qui m’importe dans tout cela: le sensde ce qui nous a fait nous engager les uns et les autres dans ce projet. À ce stade de l’expérience, vos contributions, même brèves, sont essentielles à la poursuite de ma réflexion autour de ce jardin, de la poétique qu’il vous inspire et de l’évolution de tout cela. Je poursuis l’écriture de mon livre dont je laisse quelques traces sur le blog. Mais seulement des bribes car tout cela est encore fragile et en construction. Reste aussi la pièce musicale qui devrait voir le jour dans le courant 2019 simultanément à la parution du livre. La teneur de la saison 2 reste à définir. Qu’en attendent ceux qui y participeront? Faut-il l’envisager comme un glissement vers le jardin définitif (si tant est qu’un jardin puisse l’être) comme me le suggérait récemment Chantal? Faut-il tenter plusieurs expériences différentes? Plusieurs jardins en un seul?
Quelle philosophie poursuivons-nous?
Merci de prendre le temps de me faire part de vos réflexions, de vos attentes si vous en avez, de vos idées.
Et surtout du sens que tout cela a eu et/ou aura pour vous.
Carrément vôtre,
Anne
Réponse d'Anne-Marie:
Je regarde les photos du blog, les textes.
Je retiens ta perplexité sur le devenir de ce jardin, et il m'apparaît que ce n'est pas un jardin : c'est un tissage, oui, un brouillon sentimental, désordonné, aimable et merveilleux de gestes amorcés, de rencontres esquissées, de bonnes volontés autour d'un dénominateur en partage : ce dénominateur commun, c'est toi, entrelacée à l'impertinence des saisons et à la splendeur de la terre du Grand Sault habitée par le ciel.
Je retiens que Marseille reste une sirène un peu lointaine, qui tient de Trieste, de Tanger, d'Alger, de tous les ports connus, inconnus, jamais arrimés à la terre puisque nourrissant nos ailleurs. Pour nous qui pouvons encore choisir nos destinations (tout au moins le croyons-nous). Et comme tu sais, je pensais à ceux qui demeurent fixés à leur insu sur des rivages à quitter.
Je retiens que le dialogue est entre toi et le jardin, et je sais que nous sommes lointains, que nos rendez-vous sont éloignés, points virgules d'une phrase entamée qu'une saison 2 permettra, permettrait de ne point clôturer, alors même que nul ne met un contenu à ce qui adviendra.
J'envoie sans relire. Nous sommes attendus dans la vallée de l'Ouvèze !
A suivre, je dois éclaircir encore !
Anne-Marie
passage(s)
... comme des nuages, nous sommes ici de passage(s). Ces grandes eaux volantes donnent un sens à mon voyage, un relief au paysage(s)... et puis on arrive, il y a ces arbres bien enracinés, rassurants gardiens du temps, l'orage vient de tomber. Le couleurs sont plus franches quand le sol est mouillé. J'entends le souvenir des voix sur la parcelle voisine. Le soleil se couche sur le béton. Je goute une prune tombée de l'arbre. Effet miroir. Nuit. S'ouvre la fenêtre. Campagne silencieuse. Ici, il y a plus d'avions dans le ciel que de voitures à entendre. Le clocher sonne. L'eau est douce pour la lecture des paysages intérieurs. S'ouvrent des portes aux fenêtres. Je déborde à la marge. Les graines sèchent en attendant le froid. L'amarante absente le carré numéro 13. Les bordures ont poussées dans la nuit. Taille et désherbage pour dessiner le Nord. Les touffes ont des reflets d'argent et d'or. Deux épeires fasciées tissent aux bords des lèvres. Lune encore. Et déjà l'automne se fait sentir...
Uto. Août 2018.
mi-août, état des lieux
Repartons du printemps pour aller à l'été:
Une certaine solidarité se manifeste autour du carré 10, Christine ayant décidé d'organiser une sorte de vitrine avant la sortie du sommeil de ses safrans en septembre. Un genre de belle au bois dormant, ce safran
La chaleur d’été diffuse dans tout l’espace une densité palpable. L’orage racle parfois le fond du ciel. Certains carrés s’enfoncent dans la torpeur. D’autres poursuivent leur floraison discrète Au carré n° 8 l’arbre de Judée répand une ombre bienfaisante. Les plantes aromatiques sont bien, là.
Cet été est pour moi le premier d’un véritable dialogue avec le jardin. Le lien se fait à mon insu. Il faut beaucoup de patience et de conscience. Tôt le matin, je fais le tour, j’arrose. Pas seulement les carrés, mais la totalité du jardin. Ce temps est une véritable méditation.
Il y a quelques jours, une opération délicate : couper le chardon géant du carré n°14. Il est fané fané. Il faut le prendre avec des pincettes. Ou plutôt avec des cisailles télescopiques. Il est considérable. Je me demande si les enfants de la classe de 5ème le garderont pour le printemps prochain ? Mystère. Le carré 14 vivra encore au rythme du collège au cours de la saison 2., si elle a lieu…
Aux carrés 4, 11, 12, 13 ,15, Les graminées se balancent sous la brise tiède. Tout est de plus en plus sec.
Aucune amarante au 13. Le seul endroit semé est un désert triangulaire. Plutôt beau. Et tout autour un fouillis gracieux. J’aime l’intelligence de la nature. Sa grâce, sa colère, son agressivité parfois. Son talent.
Quelques semaine seulement après l'opération tissus, nous découvrons de nouveau la parcelle de safran et nous la désherbons. La belle endormie est aussi une plante écolière: elle prépare sa rentrée.
Je ne parviens pas pour le moment à entrer dans une réflexion de fond sur le devenir de ce jardin.Je suis un peu perplexe. J’ai sans doute trop de désirs . Je tourne autour de l'idée du jardin médiéval. L’écriture de poésie se poursuit et va bientôt s’achever. Marseille reste une sirène un peu lointaine. Le tissage n’est pas facile et reste à ce jour plutôt une idée qu'une réalité.
J'ai proposé une saison 2 aux différents protagonistes de cette expérience, mais je me demande aujourd'hui si c'est une bonne idée. Est-ce ainsi qu'il faut envisager les choses? Le sentiment de collectif est difficile à faire exister avec trop peu d'échanges entre tous. Le véritable dialogue se passe donc entre le jardin et moi, puisque j'y suis physiquement.
La philosophie, le sens
Le passage des collégiens
Je viens livrer avec un grand retard, quelques images du dernier passage des collégiens, fin juin. En arrière-plan, le chardon sauvé de l'arrachage qui était à l'origine de la taille d'un petit choux fleur devient presque un arbre et prépare de belles fleurs violettes. Étonnant! Comme quoi, la persévérance…
Retour vers le futur
Vendredi 22 septembre 22 heures 01
folles lucioles avant l'aube recommencée et pelles et pioches scarifiant les pages encore blanches. Et depuis quels chemins parcourus - pour mémoire et la douceur de la nuit et le chant des sirènes - enfin l'été et la flore assoiffée rutilante et bien décidée à n'en faire qu'à sa tête.
rouge au 5, rouge au 8
un merveilleux concerto
ça papote sec chez les bonnes mères!
Ce matin elles étaient en grande conversation pour savoir laquelle des trois va se taper le ménage. Finalement, elles vont faire appel aux voisins!
une lente progression, un délicieux recouvrement
la nature s'étend lentement sur ma parcelle, comme un léger drap qu'on tirerait peu à peu, discrètement, sans envahir. Juste pour dire que la vie est là, dans ce partage et ce vivant. Comme un geste amoureux
Rien ne va plus
Bon, la pluie d'accord, la belle santé du végétal, oui, la palette des couleurs sans frontières on peut encore accepter sans sourcilier, mais il arrive un moment où une "Bonne Mère" n'y reconnaîtrait plus les siens et là, les belles coupes au carré ressemblent à une joyeuse chevelure anarchique ébouriffée. Dépassés par les événements et sous un soleil épatant dédions à Claude (Monet) ce tableau faussement sauvage qui lui aurait donné du poil (de pinceau) à retordre.
État des lieux
voilà où nous en sommes grâce à la pluie! à croire qu'un accord secret avec le ciel a été passé…
les coquelicots qui devaient être circonscrits à la parcelle n°1 se sont répandus un peu partout, sauf là où ils étaient prévus…une façon de revisiter la notion de frontières qui nous interroge tant en ce moment…
notre prochain rendez-vous se tiendra le week-end du 23-24 mai!
carré n°1
carré n°2
carré n°3
carré n°4
carré n°5
carré n°6
carré n°7
carré n°8
carré n°9
carré n°10
carré n°11
carré n°12
carré n°13
carré n°14
carré n°15
carré n°16