un débat démocratique à propos d'une plante qui se bat

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Avec le printemps, les collégiens sont revenus. Ils ont apporté un arbre à Haïkus et ont prévu d'installer différents matériaux qu'ils termineront de mettre en place le 15 juin prochain. Ces matériaux, notamment des parpaings, ont été choisis pour faire écho à Marseille, au rapport ville/campagne et en particulier au 14ème arrondissement qui se situe dans les quartiers nord. Ces quartiers réputés "sensibles"n'ont pas été évoqués comme tels, et les élèves ont travaillé à partir de photos que je leur avais envoyées. De la matière poétique possible contenue dans un mot, une phrase, une image

J'étais heureuse de les attendre sur le chemin et de les voir apparaître, courant comme de jeunes chiens, heureux d'être enfin arrivés après cette petite heure de marche.

Ils décident de ne rien planter mais de regarder ce qui a poussé sur leur carré et d'éliminer les plantes inutiles.S'ouvre alors une conversation sur les critères de choix. Sur la notion de beau, d'utile…Les enseignants invitent à argumenter. Il est finalement décidé à la majorité de garder cette plante aux allures étonnantes qui évoque un énorme chou avec le bout des feuilles extrêmement piquant. Et sur le thème ville et campagne, il est convenu que cette plante se bat. Qu'elle développe un système de défense qui pourrait lui permettre de vivre dans le béton des villes. Qu'elle mérite donc d'être conservée même si certains ne la trouve pas très esthétique. Une belle métaphore sur la construction de l'être…

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jardin(s)

... dans le jardin sont contenues toutes les choses qui sont hors du jardin, il y a toute l'eau déversée, les fleurs et les pleurs, le regard qui passe la muraille, le bruit de la ville qui remonte, des souvenirs enfouis et ce présent qui court encore...

uto. mai 2018.

Déesses

Mes Déesses [de corrida]

Encore

Attentes de tous les temps d’attentes

De tous les lieux du monde

Attentes des femmes aux

bras incandescents

Leur société de tâches

à accomplir

Leur société de virgules et de points colorés

Leur rage à garder cachée La clé

De l’Œuvre

L’aveu le plus intime

La confidence

Le soupir

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et dans le vent, elles me parlent de Dieu

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Parcelle n°12, note d'intentions

Un jardin " Japonais - Marseillais "
Vous avez entendu ça rime !
Mais à quoi ai je pensé ?
Japonais - Marseillais
Pourquoi pas et pourquoi ?
D'abord la forme de mon arrondissement, le douzième donc de Marseille, légèrement similaire à celle de cette île lointaine. En suite cette envie de miniaturiser qui me vient de l'enfance ou tout d'un coup de petit dans ce changement d'échelle on devient un géant, où l'univers réduit donné sa vision d'ensemble en en autorisant sa mise en ordre, son organisation parfaite selon votre bon plaisir, faisant ainsi de vous une sorte de démiurge à l'exemple d'un bonsaï où l'arbre minuscule gardant son architecture et sa vie d'arbre, perdant ses feuilles à l'automne ,bourgeonnant au printemps, verdissant en été , tout à la fois dans son cycle naturel et à l'encontre de sa nature étant de s'élancer vers le ciel, transforme son jardinier eu un maître absolu.
Voilà , désir de dominer une nature longtemps dominante et ceci jusqu'où ... Une question bien d'actualité, un vieux rêve d'être humain et le mien dans l'enfance , créer un monde à mon goût qui rejaillit ici dans cette proposition de ce carré jardin.
Alors
- de gros cailloux ( vrais) pour les calanques
- un sac poubelle bleu ( en plastique) pour la mer
- des jouets d'enfant : voitures, personnages, animaux,avion,bateaux,papillons, lapin, champignon, ( en plastique)
- du sable ( vrai)
- des savons de Marseille ( vrais)
- une Bonne Mère ( authentiquement Marseillaise)
- des lavandes ( fausses en plastique) entourant des lavandes (vraies) qui nous l'espérons pousseront, histoire de rétablir l'équilibre au milieu de tout ce plastique qui dévoile ce monde dans lequel nous vivons ( aie aie aie)
Tout cela comme un  jeu symbolisant Marseille et se poursuivant au hasard des trouvailles, des des idées, des ballades, car comme vous l'aurez compris ce jardin " Japonais- Marseillais" ne se termine jamais. Il évolue, grandit et veut changer sans cesse comme un ( vrai ) jardin à travers les saisons, comme dans la ( vraie) vie, puisqu'il est juste une image de cette vie dont il sait déjà qu'elle le rattrapera, l'épousera, l'effacera sous l'œil bienveillant d'une Bonne Mère cette fois non authentiquement Marseillaise mais authentiquement NATURELLE .

Carré 12.

 

Marseille, Anne, un carré, une envie. Oui.

Et puis ?

12

Montolivet, St Jean du désert, La Moularde, Les trois Lucs, Les Caillols, St Barnabé, St Julien.

Et encore ?

Tout autour du 12, la ville, la bonne mère, le vélodrome, les calanques, le vieux port.

Ailleurs, mais bien là.

Un jardin japonais/marseillais.

12 et hors 12

Un mélange du vrai et du faux,

Du plastique et de l’aspic

La mer y est une poubelle,

Mais la lavande y fleurit vraiment.

Le cyprès est trop vert,

Mais la pierre le tempère.

Piétons et voitures sont tous petits,

Mais la sardine grossit.

Et si le vent fait tourner les moulins,

C’est que Marseille respire.

Et voilà

Le 12, entre vérité et fiction.

Camille et Nicolas

 

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Le plein des sens

Bon, voilà ce qui se passe quand on a le dos tourné, que le soleil
plante ses canines dans la terre encore fraîche: ça pousse,
ça explose et ça illumine, et tout ce petit monde papote et sort du cadre
l’air de rien, règne la-haut une joyeuse anarchie…
(Quant à nous ça ne pousse plus vraiment mais ça explose et ça illumine
règne en bas - Monieux - une belle envie ne rien foutre…)
Bisous tout schuss et à très vite Anne sœur,

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Pâques, des retrouvailles sensuelles

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Oui, nos sens ont été mis à la rude, douce et joyeuse épreuve de la table et de la terre.

J'ai pour ma part découvert encore bien des choses, et notamment l'imprimante 3D de Jean-Yves (alias UTO).

Nous avons aussi eu le bonheur d'un nouveau voyage sonore offert par Alain.

La parcelle n°3, celles des mousquetaires, roule! Vous aurez bientôt les images

Et ce qui est le plus beau pour moi dans l'avancée de cette expérience, c'est ce collectif qui se crée peu à peu autour des jardins, du jardin. Et comment ce carré nous entraine à poursuivre, à explorer cette diversité. A comprendre cette logique. A nous laisser porter par lui. Il a d'ailleurs été convenu d'ouvrir  une saison2 pour ceux qui le souhaiteront. Peut-être que ladite Saison 2 débutera, elle, à l'équinoxe de printemps 2019 ? Qui sait? Nous le déciderons ensemble.

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Vol de nuit

PREMIER AVRIL 2018; 

un petit poisson un petit oiseau s’aimaient d’amour tendre

mais comment s’y prendre quand on s’emmêle le paramétrage

des commandes du drone d’oiseau en question ?

On fait appel à Jean-Yves qui sait remettre les pendules à l’heure.

Et hop, ça décolle au crépuscule, ça s’élève dans un feulement lumineux

et la bestiole témoigne de la magie solaire du carré numéro 2.

Comme quoi il faut prendre de la hauteur pour aborder la poétique jardinière

et oublier le ras-les-paquerettes

sous peine d’un laborieux binage sans espoir de jubilatoires et improbables créations !

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C'est l'printemps !

La vaillance des bourgeons saupoudrés de neige

trois violettes dans l'insouciance de leur fraîche éclosion

qui éclairent une touffe d'herbe mouillée

mon impatience au lever du jour à quitter les draps tièdes

pour humer l'air glacé,

c'est le printemps  et ç'est épatant !

Et tant pis pour le calendrier qui ne sait pas lire le ciel

c'est là-dessous que ça se passe

que se prépare le grand chambardement

c'est dur de mourir au printemps, Pierre,

et ton dernier souffle fut pourtant l'amandier*

 

ç'est là-haut que ça se prépare 

quand les troncs torturés scintillent

de petites étoiles roses et nacrées 

que les colverts en escadrille crèvent l'aurore en cancanant

c'est donc que c'est le printemps

et peut-être que je rajeunis de vingt ans

allons, de dix ans c'est inespéré

et entre deux giboulées

descendre au jardin

dans mon lopin encore neuf

pour y faire des vagues

et m'agiter pour échauffer mes sens,

 

carrément dément

Son dernier tableau, « l’amandier en fleur » est comme un ultime hommage à la vie. Commencé en 1945 et terminé quelques jours avant sa mort en 1947.Voulant y donner d’ultimes retouches et n’en ayant plus la force, il demande à Charles Terrasse,…

Son dernier tableau, « l’amandier en fleur » est comme un ultime hommage à la vie. Commencé en 1945 et terminé quelques jours avant sa mort en 1947.

Voulant y donner d’ultimes retouches et n’en ayant plus la force, il demande à Charles Terrasse, son neveu, de recouvrir de jaune le bas gauche du tableau (vert à l’origine). Le neveu s’exécute, recouvrant partiellement la signature de Bonnard…

 

 

*Pierre Bonnard 1867-1947

"l’Amandier" fut son dernier tableau.

 

 

Ce qui se mijote au collège

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- Un arbre à poèmes, avec pour base les haïkus composés initialement, mais qui doit s'enrichir progressivement, notamment de poèmes plus "urbains".
- Des plaques de rues inspirées de la liste fournie par Anne, avec des débuts d'histoires poétiques à partir de ces dénominations.
- Des photos retouchées et d'autres prises sur le web pour témoigner de la diversité du 14ème arrondissement, et qui seront apposées sur des agglos et des parpaings disposés sur notre parcelle.
- Dans ces agglos, des plantations, parfois reliées à des fils, pour former un "jardin poétique" dont nous sommes en train de déterminer la teneur et le plan.

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Au gré des envies

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Changement....
Au gré des envies et fantaisies
Ça pique les yeux ça fait battre le coeur froid dans le dos et
chaud devant
Balance, souffle et terre qui tourne, la lumière dessous
Maison famille et petits coeurs cousus dans la tendresse
Terreau qui salit les mains et nourrit la naissance
Couleurs surgies du noir et blanc en boutons de bottines
Bouquets pour demain et la lumière dessous
Musique de la transformation et murmures des racines
La poussière de Donnafugata va revenir avec le vent
Le temps change

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la joie sauvage de ce miracle

fascination cette nuit à la parcelle n°2. La neige tombe à gros flocons et sous cette épaisseur d'ouate blanche et gelée, un halo diffuse une clarté surnaturelle, La phrase du guépard scintille sous la glace, illisible , comme fondue et irradiante. Je reste longtemps fascinée par tant de beauté, avec en moi la joie sauvage de ce miracle. La technologie et la nature veillent à rendre ma nuit merveilleuse.

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Création natur'elle

Quelques images de la spirale éphémère du temps après 3 jours passé à Sault.

Balade pour récoltes de merveilles fournies par la nature.

Temps de composition au grès de l’inspiration et l’expiration.

Pause.

Repos, contemplation, regard et photographie…

Que voilà !

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Il faut que tout change…

le guépard s'est allumé à la parcelle n°2

les images aériennes vont venir mais le drone étant allé flirter avec la barrière électrique, j'espère qu'il pourra voler demain… à suivre!

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Et Vian !

Quand même, dans ce neuvième il y a une prison. Nous ne ne voulons pas faire de vagues mais ça plombe un peu l’ambiance.

Et le plomb c’est pas bon pour la santé aux Baumettes. On veut voir car après tout on en a plein la tête de ce lieu dont on cause de façon récurrente.

Alors?  "le meilleur chemin pour le Parc des Calanques ?" - Prendre devant l’entrée principale de la prison flanquée latéralement de deux bas-reliefs grossièrement imposants; à gauche "la Gourmandise", à droite "la Colère" - ça ne s’invente pas - et traverser un maquis bien balisé. *

Arrivé sur la grève s’embarquer pour Montecristo, rêve d’évasion Monsieur le Comte… Parce que finalement la Méditerranée est parcourue d’un gué (les îles), dont on ne connaît pas trop bien l’existence. De Marseille, la Corse (celle-la on connaît elle a même eu certains de ses pensionnaires aux Baumettes), la Sardaigne, les îles toscanes… Mais, bon, passer des Baumettes à Montecristo, hormis le plein air, le soleil et les chèvres (?), mieux vaut rester à l’ombre fraîche de son cabanon un dimanche qui sent bon l’aïoli.

La tâche est rude. Vagues, terrain vague, évocation de l’incarcération, de l’évasion vers les côtes de l’Afrique du Nord, ce fichu carré comme une toile de format carré elle aussi où, une fois posés les premiers coups de pinceaux règnent la confusion, le doute. A la recherche d’un parti pris, d’une direction stabilisante, d’une partition sur laquelle nous jouerons avec malice et aisance.

Vite! le printemps pousse sa corne sous la lumière glacée,

"Y a quelque chose qui cloche la dedans, on y retourne immédiatement…), et Vian !

 

*Sculptures d’Antoine Sartorio

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les vagues respirent

un matin sur la parcelle n°9 s'élève une vapeur somptueuse alors que la terre se réchauffe. Les vagues donnent la sensation de respirer au rythme du soleil qui monte lentement et s'étend doucement sur le carré. Puis tout devient doré.

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