un cache-nez tricoté-main pour le drone?

Patrick (occupant avec Laurence de la parcelle n°4) digère son petit-déjeuner au centre du carré. Petite zone de flou à droite  sur presque tous les clichés de ce petit matin très froid…conclusion: puisque Patrick tricote très bien, il va falloir songer à  fabriquer un cache-nez pour le drone. Ou simplement penser à essuyer la buée avant le vol!

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vol au-dessus d'un nid de carrés

Patrick photographie le photographe volant et son carré

 

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me reviennent quelques vers du poème de Victor Hugo, le seul dont je me souvienne encore de l'école primaire, La retraite de Russie !

" (...)

on voyait des clairons à leur poste, gelés

restés debouts, en selle et muets, blancs de givre

collant leurs bouches en pierre aux trompettes de cuivre …"

 

Heureusement point de déroute ici, mais un soleil d'hiver d'une infinie beauté.

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un carré pour embrasser le ciel

ils sont venus en nombre depuis quatre jours, au carré n°9, puis 12, puis 2!

et au milieu, en tout petit, c'est moi!

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19 janvier 2018 - 0ù l'on dit vagues...

Le bœuf est lent mais la terre est patiente.

Prétention suprême, changer la terre en eaux, la modeler en vagues quand elle dort sous la pluie et le gel depuis des mois, la pelle qui s'englue, les chaussures qui s'encroûtent, tenter de comprendre son rythme comme une respiration, de celles que l'on connaît au milieu de la Méditerranée les jours de houle parsemée de crêtes blanches. Restons-en modestement à l'évocation et oublions la restitution, pelletons avec résignation jusqu'à l'apparition d'une ébauche satisfaisante. Hélène guide, ajuste de l'œil, et manie le râteau avec délicatesse, Anne nous encourage d'un tango qui provoque chez nous deux une danse improbable (essayez pour voir un tango avec brouette et râteau ! ). Pour aujourd'hui ce sera tout, demain la neige après un ciel si bleu, est-ce possible ? le demain nous dira oui, on dit vague...

 

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Le carré nous voeux carrément heureux ! Bonne année 2018 !

 

Et pendant ce temps sur nos terres…

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Parcelle n° 1, Camille

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Parcelle n°2, Elisabeth et Marion

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Parcelle n°3, Les Mousquetaires

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Parcelle n°4, Laurence et Patrick

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Parcelle n°5, Anne et Benoît

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Parcelle n° 6, Mathilde

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Parcelle n° 7, Chantal

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Parcelle n° 8, Fabien

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Parcelle n° 9, Hélène et François

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Parcelle n° 10, Christine

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Parcelle n° 11, Florence

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Parcelle n°12, Camille et Nicolas

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Parcelle n° 13, Jean Yves

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Parcelle n° 14, les collégiens

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Parcelle n° 15, Antoine

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Parcelle n° 16, Nicole

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Repérages par Hélène et François

28 décembre 2017

 

CJ: Alors cette découverte du 9ème ?

H&F: Et bien, c’est grand, très grand. Temps gris et vent glacial il faut lire entre les traverses et les avenues, les pavillons de tous âges et les barres formidables.

CJ: Quels repères, quelles inspirations ?

H&F: Urbanisme sauvage où les villages sont reliés par de gigantesques immeubles, effrayant ! Difficile de rattacher de petites maisons timides aux villas cossues des années 30, et puis soudain un paysage de garrigues et de rochers jusqu’à la mer, la plus grosse partie de l’arrondissement vers le Sud, atteindre les calanques, les cabanons en quittant la prison des Baumettes.

La Méditerranée est bien présente mais elle se mérite, elle inspire une certaine sérénité après une jungle de béton, de cailloux, d’habitats bricolés.

CJ: "Terrain vague", votre projet est-il donc toujours d’actualité ?

H&F: Plus que jamais mais désormais tous les angles se conjuguent. Vague à lames et vague à l’âme, terrain vague vaguement déterminé, maquis balisé, accidents de terrain, catastrophes architecturales, quartiers préservés, zones militaires, espaces universitaires, que faire avec cet embrouillamini sinon un embrouillamini ? on y trouve même un obélisque pour ponctuer un carrefour !

CJ: Quelle suite ?

H&F: Un bon moment de décantation avant de trouver l’identité dominante mais de toute évidence des vagues, des vagues, des vagues…

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Solstice d'hiver

Passage de la frontière de la nuit vers le jour qui de nouveau s'allonge.

A la surface, rien ne bouge. Et pourtant dans les dessous…

 

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Brrrr !

Hum! Dès le départ cette histoire de jardin au carré nous semblait tordue. Tirage au sort, réunion sabbatique, liens improbables avec Marseille, mais bon, que faire à l’heure où la retraite sonne ? Adhérons et engageons-nous.

Adhérer on a vite compris, les pieds dans la glèbe, l’outil crotté sous les éléments déchainés, la pluie qui transperce la parka destinée à nous protéger du mistral…

Mais non, je m’égare, pas une goutte de pluie pendant près de 6 mois, en réalité on racle, on pioche, on tente la réalisation d’un projet onirique.  Une compétition acharnée s’engage entre les carrés investis par les créateurs motivés.

Nous, au n° 9 c’est "terrain vague", une boutade qui nous arrangerait bien, une friche informe laissée au hasard des saisons. Pas si simple, l’expression nous entraîne vers d’autres pistes; vagues à lames (de fond), arrondissement jouxtant les calanques, chiffonniers errants le crochet en main, chardon bleu des sables cher à Victor Hugo… Le chantier va s’ouvrir dès janvier, à nos brouettes, nos pioches, pelles et chocolats chauds, où l’on aperçoit l’écume des jours.

Vol de nuit à bord de Jo

Mon voisin Jonathan est venu me guider dans ce premier vol de nuit à bord de Jo, le drone. C'est formidable! Nos carrés vus du ciel! in extrémis avant le passage à l'hiver!

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Gratitude des cahiers dessinés et

Des tressaillements

Des vibrations intimes

Ah !  la belle saison Ah !

L’eau de rose

Reine de cette terre, conduis-moi

Vers

 

Carré patient à l’ivre passé hydre

Hiver sous le manteau

Rose-Marie

Attend

Sous la lune gelée

Sous la brume et le givre

Aisselles des mésanges

Des biches rousses

Des bois