... comme des nuages, nous sommes ici de passage(s). Ces grandes eaux volantes donnent un sens à mon voyage, un relief au paysage(s)... et puis on arrive, il y a ces arbres bien enracinés, rassurants gardiens du temps, l'orage vient de tomber. Le couleurs sont plus franches quand le sol est mouillé. J'entends le souvenir des voix sur la parcelle voisine. Le soleil se couche sur le béton. Je goute une prune tombée de l'arbre. Effet miroir. Nuit. S'ouvre la fenêtre. Campagne silencieuse. Ici, il y a plus d'avions dans le ciel que de voitures à entendre. Le clocher sonne. L'eau est douce pour la lecture des paysages intérieurs. S'ouvrent des portes aux fenêtres. Je déborde à la marge. Les graines sèchent en attendant le froid. L'amarante absente le carré numéro 13. Les bordures ont poussées dans la nuit. Taille et désherbage pour dessiner le Nord. Les touffes ont des reflets d'argent et d'or. Deux épeires fasciées tissent aux bords des lèvres. Lune encore. Et déjà l'automne se fait sentir...
Uto. Août 2018.