Ce matin un énorme camion arrive pour livrer des planches de coffrage, du sable, de la chaux, des fers à béton. Le matériel destiné au projet de Benoît et Anne. Le chauffeur me fait penser à un gitan. Il renifle l'air: Ça sent le cochon! ce qui veut dire que les sangliers sont autour. Il me dit qu'il est chasseur. Qu'il sent quand les bêtes ne sont pas loin. Qu'une voiture a percuté un cerf hier soir. La voiture est foutue. Je pense au cerf.J'avais entendu dire qu'il était par là, vers le village d'Aurel. Le vent s'est levé. Le camion déverse le sable et s'en va. La pluie est annoncée pour demain. Tout le monde l'espère ici. La terre n'en peut plus de soif. Hélène et François viennent dessiner le début de leur terrain vague. Fabien termine ses plantations de sarriette. Je désherbe un peu la parcelle n°15. Son jardiner est à Montréal. Je me rends compte que je ne peux pas laisser les plantes sans soin. Puisque je suis là. J'apprends cela. Et j'aime le faire