Lille


Le 5 mars 2009 – lettre n°23 à ADG
Étape du fil rouge

« (…) Mais revenons à l’acte 3, puisqu’il ne vous a pas échappé, car vous êtes une fine mouche, que je suis passée directement à l’acte 4. Peut être vous êtes-vous dit, ça y est, elle commence à sucrer les fraises, à battre la campagne, à tricoter du ciboulot, à perdre la boule, à rigabouler de la potiche, à gratignasser du péruchon, à froufrouter du bécassot, à jaboler de la cabèche, à palfrocher de la grodune, à miroucher du caboulot, à valdinguer du criquet. Mais non. Pas du tout. Je vous rassure. Il se trouve que je suis ce matin exactement dans la même position qu’hier, c’est-à-dire dans mon lit, mais avec une journée de plus dans le coquillard. J’ai opéré un genre de saute-mouton sur la journée d’hier.  C’est donc à elle que je voulais en venir. Mais avant, je dois vous confier que j’ai amassé tant de choses pour vous que je suis dans une sorte de surabondance qui m’oblige à faire un inventaire des possibles car je nage en pleine confusion.

C’est sans doute cetrop plein de manque de vous, cette distance immense entre nous qui me fait vouloir vous écrire tant et tant et que du coupje ne parviens pas à me décider. D’autant que le temps presse car je n’ai plus que 24h pour, oserai-je le dire, torcher cette lettre, remballer mon petit matériel dans ma grosse coquille-valise-poubelle sonore et retourner d’où je viens.

Voudriez-vous avoir l’obligeance d’ouvrir ce placard ? (…) »