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mi-août, état des lieux

Repartons du printemps pour aller à l'été:

Une certaine solidarité se manifeste autour du carré 10, Christine ayant décidé d'organiser une sorte de vitrine avant la sortie du sommeil de ses safrans en septembre. Un genre de belle au bois dormant, ce safran

La chaleur d’été diffuse dans tout l’espace une densité palpable. L’orage racle parfois le fond du ciel. Certains carrés s’enfoncent dans la torpeur. D’autres poursuivent leur floraison discrète Au carré n° 8 l’arbre de Judée répand une ombre bienfaisante. Les plantes aromatiques sont bien, là.

 

Cet été est pour moi le premier d’un véritable dialogue avec le jardin. Le lien se fait à mon insu. Il faut beaucoup de patience et de conscience. Tôt le matin, je fais le tour, j’arrose. Pas seulement les carrés, mais la totalité du jardin. Ce temps est une véritable méditation.

Il y a quelques jours, une opération délicate : couper le chardon géant du carré n°14. Il est fané fané. Il faut le prendre avec des pincettes. Ou plutôt avec des cisailles télescopiques. Il est considérable. Je me demande si les enfants de la classe de 5ème  le garderont pour le printemps prochain ? Mystère. Le carré 14 vivra encore au rythme du collège au cours de la saison 2., si elle a lieu…

 

 

 

 

Aux carrés 4, 11, 12, 13 ,15, Les graminées se balancent sous la brise tiède. Tout est de plus en plus sec.

Aucune amarante au 13. Le seul endroit semé est un désert triangulaire. Plutôt beau. Et tout autour un fouillis gracieux.  J’aime l’intelligence de la nature. Sa grâce, sa colère, son agressivité parfois. Son talent.

 

 

 

Quelques semaine seulement après l'opération tissus,  nous découvrons de nouveau la parcelle de safran et nous la désherbons. La belle endormie est aussi une plante écolière: elle prépare sa rentrée.

Je ne parviens pas pour le moment à entrer dans une réflexion de fond sur le devenir de ce jardin.Je suis un peu perplexe. J’ai sans doute trop de désirs . Je tourne autour de l'idée du jardin médiéval. L’écriture de poésie se poursuit et va bientôt s’achever. Marseille reste une sirène un peu lointaine. Le tissage n’est pas facile et reste à ce jour plutôt une idée qu'une réalité.

J'ai proposé une saison 2 aux différents protagonistes de cette expérience, mais je me demande aujourd'hui si c'est une bonne idée. Est-ce ainsi qu'il faut envisager les choses? Le sentiment de collectif est difficile à faire exister avec trop peu d'échanges entre tous. Le véritable dialogue se passe donc entre le jardin et moi, puisque j'y suis physiquement.

La philosophie, le sens