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un débat démocratique à propos d'une plante qui se bat

Avec le printemps, les collégiens sont revenus. Ils ont apporté un arbre à Haïkus et ont prévu d'installer différents matériaux qu'ils termineront de mettre en place le 15 juin prochain. Ces matériaux, notamment des parpaings, ont été choisis pour faire écho à Marseille, au rapport ville/campagne et en particulier au 14ème arrondissement qui se situe dans les quartiers nord. Ces quartiers réputés "sensibles"n'ont pas été évoqués comme tels, et les élèves ont travaillé à partir de photos que je leur avais envoyées. De la matière poétique possible contenue dans un mot, une phrase, une image

J'étais heureuse de les attendre sur le chemin et de les voir apparaître, courant comme de jeunes chiens, heureux d'être enfin arrivés après cette petite heure de marche.

Ils décident de ne rien planter mais de regarder ce qui a poussé sur leur carré et d'éliminer les plantes inutiles.S'ouvre alors une conversation sur les critères de choix. Sur la notion de beau, d'utile…Les enseignants invitent à argumenter. Il est finalement décidé à la majorité de garder cette plante aux allures étonnantes qui évoque un énorme chou avec le bout des feuilles extrêmement piquant. Et sur le thème ville et campagne, il est convenu que cette plante se bat. Qu'elle développe un système de défense qui pourrait lui permettre de vivre dans le béton des villes. Qu'elle mérite donc d'être conservée même si certains ne la trouve pas très esthétique. Une belle métaphore sur la construction de l'être…